Dans un contexte de transformation du monde du travail, la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) s’impose comme une démarche stratégique pour les entreprises. Et le dialogue sur le travail se révèle être un levier particulièrement puissant.
A l’occasion de la semaine pour la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), focus sur les enjeux et bonnes pratiques pour structurer le dialogue sur le travail.

Semaine de la QVCT 2025 : Parler du travail, c’est productif !
Le dialogue sur le travail n’est pas un luxe, mais une nécessité. Il permet de renforcer la cohésion d’équipe, de prévenir les risques professionnels et d’améliorer la performance globale. Pour les représentants du personnel, dont les élus de CSE (Comités Sociaux Economiques), les DRH (Direction des Ressources Humaines) et les managers, il constitue un levier d’action concret pour faire vivre la QVCT au quotidien.
Favoriser l’expression des salariés ou agents sur leur vécu professionnel ne se limite bien sûr pas à recueillir des ressentis : c’est une démarche stratégique qui permet d’identifier les irritants du quotidien, souvent invisibles dans les tableaux de bord classiques.
Ces irritants, qu’ils soient liés à l’organisation du travail, aux outils, aux relations hiérarchiques ou à la charge mentale, sont autant de signaux faibles qui, s’ils sont ignorés, peuvent se transformer en risques psychosociaux.
En créant un espace d’écoute bienveillant et structuré, les employeurs permettent aux salariés de se sentir reconnus, entendus et acteurs de l’amélioration continue. Ce climat de confiance favorise non seulement la prévention des troubles liés au stress ou à l’isolement, mais renforce également l’engagement individuel et collectif, la coopération entre équipes et, in fine, la performance globale de l’organisation.
Consultation nationale « Parler du travail »
Au printemps 2025, la consultation nationale « Parler du travail », menée par l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) a mobilisé plus de 2 600 actifs et révèle un climat plutôt favorable au dialogue professionnel. Deux tiers des répondants déclarent pouvoir parler facilement de leur travail, et plus de la moitié abordent régulièrement les questions d’organisation. Ces échanges sont perçus comme bénéfiques : 65 % estiment qu’ils améliorent la qualité de leur travail, et 57 % y voient un levier pour mieux comprendre les orientations stratégiques. Les sujets jugés prioritaires pour nourrir un dialogue de qualité sont la charge de travail, l’autonomie, les imprévus, le stress et les objectifs.
Mais tout n’est pas si simple. Près de la moitié des participants disent ne jamais ou rarement discuter de l’organisation du travail, souvent par manque de suivi, de temps ou d’aisance managériale. Et lorsqu’il s’agit d’aborder les grandes orientations de l’entreprise, 56 % des répondants restent en retrait. Ces résultats soulignent un besoin fort : créer des espaces de discussion concrets, réguliers et constructifs pour faire du dialogue professionnel un véritable levier de qualité de vie au travail.
Important : cette consultation n’est pas un sondage. Les répondants ne forment pas un échantillon représentatif. Elle propose un éclairage sur les pratiques et ressentis autour du dialogue professionnel.
Structurer et cultiver le dialogue sur le travail
Créer des espaces de discussion sur le travail
Le premier pas vers un dialogue efficace consiste à institutionnaliser des temps d’échange sur le travail réel. Ces espaces peuvent prendre la forme d’ateliers participatifs, de groupes de parole ou de dispositifs comme les « essentiels QVCT ». Ils permettent aux salariés / agents de partager leurs expériences, de faire remonter les difficultés rencontrées et de co-construire des solutions concrètes.
Former les managers à l’écoute active
Le rôle du manager est central dans l’animation du dialogue. Il ne s’agit pas seulement de recueillir des doléances, mais de favoriser une écoute active, sans jugement, et de transformer les échanges en actions. Une formation spécifique à la conduite d’entretiens, à la régulation de la charge de travail ou à la gestion des tensions peut faire toute la différence.
Intégrer le dialogue dans les démarches de prévention
Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est un outil clé pour prévenir les risques psychosociaux. En y intégrant les retours issus du dialogue sur le travail, les entreprises et collectivités peuvent mieux cibler leurs actions de prévention. Cela renforce la légitimité des démarches QVCT et favorise leur appropriation par les équipes.
Santé et sécurité au travail : Rôles et défis des acteurs du dialogue social
Le dialogue sur le travail est un moteur puissant de transformation collective. Lorsqu’il est vivant, structuré et partagé, il permet de faire émerger les irritants du quotidien, d’identifier les leviers d’amélioration et de construire des solutions concrètes, au plus près du terrain. Mais pour qu’il produise ses effets, il doit mobiliser l’ensemble des acteurs : les CSE comme espaces d’expression et de régulation, les RH comme garants du cadre et de la cohérence, les managers comme relais opérationnels du sens et de l’écoute, et les organisations syndicales comme partenaires du progrès social. Ce dialogue, lorsqu’il est nourri et reconnu, renforce à la fois le bien-être des salariés et agents et la performance de l’organisation.
Upcoop aux côtés des acteurs du dialogue social
Depuis plus de 60 ans, Upcoop accompagne les acteurs du dialogue social (Direction des Ressources Humaines, Comité Sociaux Economiques et élus syndicaux) pour améliorer les conditions de travail et de vie des salariés et contribuer au dialogue social.
