La semaine de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) s’est tenue, du 19 au 23 juin, sur le thème « Transitions & travail ». Les sujets d’actualité (parmi lesquels la préservation des ressources, la digitalisation et l’allongement de la vie professionnelle) interrogent en effet la capacité de l’entreprise à mener les transformations qu’exigent les transitions en cours. Au-delà de cette réflexion, deux sujets de fond restent structurants en matière de QVCT : le capital humain & l’engagement.
Le capital humain, élément central de la démarche QVCT
L’accord national interprofessionnel (ANI) sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle, négocié il y a dix ans maintenant (19 juin 2013) était porteur d’ambitions humaines fortes : favoriser l’amélioration des conditions de travail et de la performance et inscrire cette articulation dans la dynamique des transformations des organisations et des mutations économiques.
Une démarche, dont l’élément central est sans conteste le capital humain, qui doit irriguer l’entreprise à tous les niveaux (stratégiques et opérationnels) pour être efficace et véritablement porteuse de sens :
- Conditions de travail > environnement de travail, situation géographique de l’entreprise, son accessibilité, qualité du matériel de travail, organisation, etc.
- Conditions d’employabilité > formation, autonomie & responsabilité,
- Conditions de vie personnelle en lien direct avec le travail > temps de transport / mobilité, prévention des risques psychosociaux au travail,
- Culture d’entreprise et management.
De la QVT à la QVCT
En décembre 2020, suite à la signature par l’ensemble des partenaires sociaux d’un nouvel Accord National Interprofessionnel (ANI) sur la santé au travail, l’acronyme QVT s’est doté d’une quatrième lettre, pour devenir la QVCT. Une nouvelle définition qui démontre une volonté forte d’assurer santé (physique et mentale) et sécurité au travail et d’inciter les acteurs de l’entreprise (RH et représentants des salariés) à se focaliser sur le bien-être et la santé des salariés. Ainsi, la notion de QVCT permet de recentrer le débat autour des éléments qui permettent de mettre en place de vraies bonnes conditions de travail et d’articuler le plan d’actions des Ressources Humaines (RH) autour de fondamentaux, dans un objectif de prévention.
De la QVT à la QVCTDémarche QVCT & engagement : un cercle vertueux
Quand on parle d’engagement des salariés, on parle de motivation, d’implication et d’investissement. Or la qualité de vie et des conditions de travail est un moteur de l’engagement des salariés. Cultiver une bonne QVCT, c’est en effet pour l’employeur prendre en compte l’humain dans l’organisation : améliorer les compétences de chacun pour favoriser le développement personnel et professionnel, favoriser un bon cadre de travail, développer des conditions de télétravail flexibles, assurer la déconnexion en dehors des horaires de travail, donner de la clarté et du sens au travail ou encore encourager les relations sociales entre les salariés et le dialogue social…
Ce qui contribue à satisfaire des besoins fondamentaux pour les salariés : sentiment d’alignement, lien social avec les autres, sentiment d’appartenance à un collectif, reconnaissance et sens… Autant de dimensions qui sont complémentaires à l’aspect matériel (le salaire, les conditions de travail, la sécurité, etc.), tout aussi important pour maintenir l’engagement au sein des entreprises.
Sous un autre angle et à l’inverse, l’engagement des salariés permet de contribuer à améliorer la qualité de vie et des conditions de travail. En effet, un employé qui se sent reconnu et aligné avec l’organisation et sa hiérarchie sera plus enclin à s’investir dans la vie quotidienne de l’entreprise et participer à la dynamique de celle-ci. Ce qui va être bénéfique au collectif dans son ensemble.
Négociation d’accords QVCT – Où en sont les entreprises ?
L’étude et analyse menée par l’agence nationale pour les conditions de travail (ANACT) en 2019, sur la base de 100 accords QVT-égalité professionnelle, a permis de poser 3 constats :
- Les entreprises ont progressé sur les questions d’égalité professionnelle, de conciliation des temps, de handicap, de diversité.
- Le sujet de la santé est peu traité dans les accords QVT étudiés et lorsqu’il l’est, il est abordé via l’approche réglementaire et la question des CHSCT, plutôt que sous l’angle de la négociation.
- Il reste encore du chemin à parcourir pour les employeurs concernant les organisations et changements technologiques. L’approche reste descendante, peu participative, prend peu en compte l’expertise des salariés pour nourrir les projets de transformations et anticiper ses effets.
Le saviez-vous ?
20, c’est le nombre d’éditions de la Semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail depuis sa création en 2003 par l’Agence Nationale de l’Amélioration des Conditions de Travail (Anact). Depuis 20 ans donc, l’Anact organise chaque année, en juin, une semaine pour valoriser les démarches d’entreprises qui permettent de conjuguer amélioration des conditions de travail et performance des organisations et identifier des ressources inspirantes. L’objectif étant d’identifier et partager des pistes d’actions en faveur d’un travail facteur de santé, d’inclusion et de performance.
La Semaine de la QVCT vous propose de partager des expériences d’entreprises, des regards d’experts
et des initiatives territoriales et régionales visant à accompagner les entreprises.
La coopérative UpCoop défend l’humain & l’engagement
Au sein de la coopérative UpCoop, les valeurs humaines résonnent par nature et par choix. Ce sont nos salariés-sociétaires qui détiennent 100% de la maison-mère et qui décident des orientations stratégiques du groupe (1 personne = 1 voix).
Devenir entreprise à mission, dotée d’une raison d’être et animée par 5 objectifs de mission, est le fruit d’un travail collectif, le reflet d’une histoire militante et d’une ambition partagée de contribuer de façon durable aux évolutions de la Société.