En péril ou en puissance ? L’ESS face à ses défis. Tel était le thème de l’évènement organisé par Upcoop, dans le cadre du mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) 2025, destiné à interpeller acteurs de l’ESS, partenaires sociaux, médias, entrepreneurs et élus.
A cette occasion, ont été dévoilés les résultats d’une étude exclusive sur la perception de la coopération et des coopératives par les Français. Découvrez la synthèse de ce baromètre qui démontre que les valeurs de la coopération sont partagées et plébiscitées même s’il existe un décalage avec la réalité perçue de la société.

Etude réalisée par l’institut Bona fidé pour Upcoop, du 2 au 7 octobre 2025, auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région, taille d’agglomération).
Moins de compétition, plus de coopération !
Partage, solidarité, écoute, respect, fraternité… Quand on demande aux Français ce qu’ils associent au terme « coopération », 95% des évocations sont positives. Et pourtant, neuf personnes sur dix (86%) estiment vivre dans une société « de compétition » plutôt que dans une société « de coopération » (14%). Entre réel et aspirations, le hiatus est immense. Cette société de compétition se traduit pour l’opinion par une perte du sens de l’intérêt général, avec un constat sévère porté à l’égard de décideurs publics supposés l’incarner. 77% des Français estiment ainsi que « les dirigeants politiques agissent d’abord pour leurs intérêts particuliers, avant l’intérêt général » et 61% émettent un diagnostic similaire pour l’Etat. C’est ainsi le cœur du pacte démocratique qui est atteint dans les représentations dominantes. 69% considèrent de manière plus attendue et logique que les « entreprises classiques » ne poursuivent pas l’intérêt général alors qu’à l’inverse, « les associations et les ONG » (65%), « les entreprises coopératives » (62%) et « les collectivités locales » (60%) sont considérés, eux, comme des acteurs incarnant l’intérêt général.
Dès lors, dans ce contexte, quelle alternative ? Un meilleur partage du pouvoir dans l’entreprise partage l’opinion, 54% y voyant un modèle économique d’avenir, 46% à l’inverse une utopie. Les jeunes (62%) et les actifs (71% des professions indépendantes, 53% des cadres, 61% des employés et des ouvriers) y voient majoritairement un modèle d’avenir.
La structure coopérative : un souhait, un projet de société et un modèle d’avenir
Si le partage du pouvoir dans l’entreprise paraît encore utopique pour un Français sur deux, la demande de démocratie dans l’entreprise est une aspiration très largement majoritaire : 84% (et 79% des cadres supérieurs) souhaiteraient plus de démocratie dans l’entreprise…et 83% rêveraient même d’élire leur patron ! Plus globalement, les Français sont massivement favorables à la diffusion du modèle coopératif dans la sphère économique : 70% veulent « qu’on l’encourage par des incitations fiscales », 14% même « qu’on le rende obligatoire pour l’ensemble des entreprises françaises ». Ce souhait se construit notamment sur la perception d’une performance économique de ces structures : 65% considèrent que les entreprises coopératives sont aussi compétitives que les entreprises classiques, 22% estimant qu’elles le sont moins et 13% qu’elles le sont plus.
Une proportion de plus en plus forte de salariés se déclare d’ailleurs prête à travailler dans une entreprise coopérative (86%, + 9 points depuis 2020). Dans le même esprit, les Français plébiscitent les principes de gouvernance coopératifs : 82% sont favorables à la limitation des écarts de salaires (de 1 à 20 dans les PME, de 1 à 50 dans les grandes entreprises), et également à la transparence salariale dans les entreprises, avec « des salaires qui seraient rendus publics dans toutes les entreprises, pour tous les salariés et tous les dirigeants ». Plus de 80% des cadres supérieurs souscrivent à ces deux mesures.
Au-delà du monde du travail, un Français sur deux (54%) – et jusqu’à 70% des sympathisants de gauche – pense que le modèle coopératif permettrait également « d’améliorer le système de santé, en favorisant la cogestion des hôpitaux par les personnels soignants ». Dans le domaine des médias, 45% des interviewés estiment que « l’information serait plus fiable si les chaînes étaient directement gérées par les journalistes et les citoyens », pour 30% d’avis contraire et 25% d’indécis. Et côté consommation, sept Français sur dix se disent prêts à payer 10% supplémentaire pour des produits issus d’entreprises coopératives garantissant « des conditions de travail équitables au producteur et un impact environnemental réduit ». Une proportion encore plus large (77%) pourrait même s’investir « dans un supermarché coopératif, où les clients voteraient sur les produits distribués ou les prix pratiqués ».
La coopération fait presque consensus, mais 73% des Français estiment que le système actuel ne favorise pas l’économie sociale et solidaire. Un sur deux (54%) serait d’accord pour que l’on augmente la part du budget de l’État qui finance l’ESS, et plus de 80% soutiennent l’idée d’obliger les grandes entreprises à céder 20% de leurs actions aux salariés. Si ces deux mesures sont davantage portées par les sympathisants de gauche, pour la moitié des Français la coopération n’a aucune couleur politique : elle s’impose comme une valeur universelle et un modèle d’avenir.
Upcoop, première coopérative à mission
En tant que Société Coopérative et Participative (SCOP), acteur emblématique de l’Economie Sociale et Solidaire et entreprise à mission, Upcoop oriente ses décisions stratégiques vers une seule finalité : donner la priorité à l’humain et s’inscrire dans le long terme. Sa raison d’être « Coopérer durablement pour un pouvoir d’achat à utilité sociale et locale » traduit cette ambition collective et militante.





