Fruit de notre histoire, sociale, politique et philosophique, le dialogue social est présent tant au niveau des instances gouvernementales qu’au niveau de l’entreprise. Dans la sphère professionnelle, dans une logique d’équilibre des pouvoirs, il vise à créer le lien et ouvrir la discussion entre la direction et les représentants des travailleurs, sur des questions relatives à la politique économique et sociale présentant un intérêt commun (consultation, échanges d’informations, négociations).
En 2023, comment le dialogue social est-il perçu par les différentes parties prenantes au sein de l’entreprise ? Quelle est la place spécifique du Comité Social Economique (CSE) ? Et quels sont les impacts des évolutions du monde du travail sur le dialogue social ?
Pour la 5e année consécutive, l’Ifop a réalisé pour Syndex, cabinet d’expertise au service exclusif des représentants des salariés, une enquête tripartite sur l’état du dialogue social dans les entreprises. 1308 salariés, 917 représentants des salariés et 410 chefs d’entreprise et DRH ont été interrogés par questionnaire auto-administré fin 2022. Les résultats permettent d’appréhender de façon éclairante la réalité du dialogue social sur le terrain.
Une perception du dialogue social différente selon les parties prenantes
Les 3 panels interrogés ne portent pas le même jugement sur la qualité du dialogue social :
- Les représentants du personnel (RP) sont moyennement convaincus avec une note de 5/10 (4,8 en janvier 2022),
- Les salariés également, avec la note de 5,7/10 (5,9 en décembre 2021),
- Quant aux dirigeants, ils sont plutôt satisfaits, en atteste leur note de 7,8/10.
L’écart est également notable sur la définition d’un bon dialogue social. Pour les RP, il est possible grâce à la proximité et à la prise en compte des avis et revendications. Alors que pour la direction, un bon dialogue social c’est avant tout le respect de la législation.
Le CSE reconnu comme central au sein du dialogue social, mais non sans rencontrer des difficultés
Les salariés ont majoritairement confiance en leur CSE pour les représenter (60%) et reconnaissent son importance. Cela se traduit par une mobilisation importante lors des élections du personnel : 83% ont l’intention de voter aux élections professionnelles, dont 55% « certainement ».
Pourtant, 93% des représentants du personnel (RP) affirment rencontrer des difficultés à recruter de nouveaux élus parmi des salariés moins disposés à s’engager. Sachant qu’1 RP sur 4 n’a pas l’intention de se représenter aux prochaines élections dans son entreprise, la question de la relève est un vrai enjeu. Avec le risque d’un déséquilibre plus grand des rapports de force.
D’autre part, avec l’effet covid, le manque de temps et de moyens qui fragilisent la relation entre CSE et salariés, la communication devient un enjeu majeur pour les représentants du personnel.
Pour se tenir informés des actions du CSE, les salariés privilégient la lecture des comptes rendus de réunions (45%), les mails envoyés par le CSE (38%) et le contact direct par mail ou de vive voix (32%).
Le CSE, de plus en plus de sujets à traiter, tout en s’adaptant aux évolutions du monde du travail
75% des représentants du personnel ont effectué une formation sur les questions de santé, sécurité et conditions de travail (contre 68% en janvier 2022). Ils se sont également professionnalisés sur l’approche économique, 74% ayant effectué une formation économique (versus 63% en janvier 2022).
En ce qui concerne leurs nouvelles prérogatives environnementales, les élus sont au fait. Mais pour qu’ils s’emparent pleinement du sujet et que celui-ci soit au cœur du dialogue social, lever les freins est indispensable :
- Priorisation d’autres sujets par le CSE (56%)
- Manque d’informations à ce sujet de la part de la direction (49%)
- Nécessite d’acquérir une expertise particulière et aucune formation disponible (49%)
Le travail à distance est désormais un incontournable : 75% des représentants du personnel interrogés déclarent que leur entreprise a mis en place un accord de télétravail, la majorité de ces accords étant réservé à certains métiers. La généralisation du télétravail a à la fois un impact positif sur la productivité (pour 51% des élus interrogés) et négatif : la solidarité et les échanges entre collègues (50%), les Risques Psycho Sociaux ou RPS (38%) et l’intensité et l’’amplitude des journées de travail (37%).
Représentants du Personnel et salariés ont de fortes attentes en matière de rémunérations, pour contrer la hausse des prix. Mais, tendance déjà soulignée dans le baromètre 2022, les négociations salariales ne compenseront pas l’inflation. Les élus CSE disposent cependant de leviers concrets pour soutenir le pouvoir d’achat. Pour en savoir plus, cliquez ici.
La coopérative UpCoop aux côtés des CSE pour contribuer au dialogue social
UpCoop accompagne les CSE depuis presque 60 ans pour améliorer les conditions de travail et de vie des salariés et contribuer au dialogue social. Augmenter le pouvoir d’achat, donner accès à la culture, aux sports et aux loisirs, communiquer auprès des salariés, simplifier votre gestion… nos solutions favorisent le bien-être des salariés et donnent aux CSE les moyens d’agir efficacement, dans l’intérêt collectif et individuel. Notre mission : vous donner les moyens d’accomplir la vôtre. Retrouvez les équipes UpCoop et ses filiales sur les Salons CSE du 1er semestre 2023.