Après avoir été adopté par l’Etat et plusieurs Départements, le dispositif dématérialisé d’aide sociale UpCohésia® démontre aujourd’hui ses atouts au sein des intercommunalités et des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS).
Directive Zéro Cash, fermeture de nombreuses trésoreries… La réduction des règlements en espèce et la réorganisation des finances publiques obligent les collectivités territoriales et les CCAS à revoir leur mode de distribution des aides sociales. « La fermeture des guichets ne nous permettaient plus la manipulation d’espèces. Nous avons donc opté pour le dispositif UpCohésia® fin 2021 » explique Natacha Assous, chef du service Jeunesse et Proximité de Toulon Provence Méditerranée, qui rassemble 12 communes et 450 000 habitants.
Une carte prépayée, rechargeable à distance
« UpCohésia® est une carte prépayée, rechargeable à distance, qui ne nécessite pas de manipulation d’argent, ajoute Rémi Castell, directeur commercial Politiques publiques chez Up. Une fois attribuée à un bénéficiaire, elle est nominative. Un logiciel permet à la collectivité de charger et recharger chaque carte du montant choisi, et de définir si la carte servira au retrait en distributeur automatique et/ou si elle pourra être utilisée comme moyen de paiement ». En bref, une version connectée du titre papier, marché sur lequel le groupe Up est leader en France avec les Chèques de Services®.
« Nous sommes la première intercommunalité à avoir adopté le dispositif, pointe Natacha Assous. Ceci pour deux aides auprès des 18-25 ans en grande précarité. L’une, ponctuelle et d’extrême urgence, jusqu’à 100 euros. L’autre, mensuelle, jusqu’à 400 euros ». Des ateliers organisés par Up ont permis à l’équipe de se saisir du dispositif, suivis de sessions de formation avec tests et simulations pour envisager les difficultés potentielles et les résoudre. « Nous proposons, tout au long du déploiement, un accompagnement au niveau opérationnel comme réglementaire », explique Rémi Castell. Le dispositif est régi par les réglementations bancaires, avec par exemple un contrôle des pièces d’identité qui incombe à la collectivité ou au CCAS.
L’un des avantages est la rapidité de mise en place du dispositif. « Durant la phase de mise en œuvre, nous avions commandé 400 cartes, nous les avons reçues, ainsi que les Codes PIN, très rapidement » détaille Natacha Assous. De plus, les recharges effectuées le matin, via le logiciel, sont effectives le jour même. Un autre avantage de ce mode connecté est la possibilité de suivi en temps réel des retraits et paiements. « Cela permet d’avoir des statistiques fiables et immédiates », précise Guillaume Scarpari, responsable commercial Sud Est.
Après l’Etat et les Départements, le tour des Métropoles et CCAS
L’Etat avait été le premier client UpCohésia®, dès 2016, avec 100 000 cartes attribuées chaque année pour l’aide aux demandeurs d’asile (ADA), et une augmentation en forte hausse pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Plusieurs Départements ont par la suite adopté le dispositif : Finistère, Hauts-de-Seine, Hérault, Pas-de-Calais… Pour Rémi Castell, avec la fin des régies propres aux Métropoles et CCAS, nombreuses de ces structures pourraient passer le pas. Ces derniers mois, le dispositif a été déployé tour à tour auprès des CCAS des villes d’Avion et de Pau et de l’intercommunalité Toulon Méditerranée.
Quel est le coût ? En moyenne, les frais de gestion sont à la hauteur de 5% des montants chargés. Si un utilisateur perd sa carte ? Comme une carte bancaire classique, il est possible de faire opposition pour empêcher tout retrait ou paiement. Mais, remarque Guillaume Scarpari : « Cela arrive rarement, les bénéficiaires font attention car elle contient leur aide. De plus, les travailleurs sociaux jouent un rôle important auprès des bénéficiaires pour leur expliquer le fonctionnement et les responsabiliser ».
Une carte qui ne stigmatise pas le bénéficiaire
Si tout le budget d’aide prévu au départ n’est pas alloué, les dotations non consommées par les bénéficiaires sont restituées l’année suivante. Qu’en est-il du choix des catégories de produits que le bénéficiaire pourra régler avec la carte ? Même si la solution peut permettre le filtrage des commerçants autorisés, les collectivités ne font pas toujours ce choix. « L’un des intérêts du dispositif, c’est l’absence de stigmatisation du bénéficiaire, ajoute une vice-présidente de CCAS. Avec cette carte similaire à toute carte de crédit, l’utilisateur n’a pas à faire savoir qu’il s’agit d’aide sociale ».
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