Le monde du travail évolue en continu, tout comme le rapport au travail et les aspirations des salariés. Dans ce contexte, les organisations doivent s’adapter, pour préserver l’engagement des salariés et ne pas perdre en performance.
Les entreprises ne peuvent également pas faire l’impasse sur une démarche globale d’amélioration à long terme, centrée sur l’humain et prenant en considération toutes les dimensions du travail. C’est le fondement de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) et l’ambition de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT).
La mise en œuvre d’une démarche QVCT peut cependant être freinée par des idées reçues, qui ont encore la vie dure.
Idée reçue n°1 : Qualité de vie au travail, bien-être, prévention des risques psychosociaux, c’est un peu la même chose.
Qu’est-ce que la qualité de vie et des conditions de travail ? C’est “un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué.”
La notion de QVCT, qui a été définie en 2013 par l’Accord National Interprofessionnel (ANI), prend donc en compte les notions de bien-être et de prévention des Risques Psycho Sociaux (RPS), en les dépassant.
De manière générale, une démarche QVCT permet une approche beaucoup plus globale, dans une logique d’amélioration continue, de sujets étroitement liés, pour aboutir à un cercle vertueux qui permet de favoriser l’engagement des salariés et la performance de l’entreprise.
Infographie QVCT & engagement : un cercle vertueux
Idée reçue n°2 : Améliorer la QVT, c’est mettre à disposition un babyfoot et proposer des corbeilles de fruits
Un environnement professionnel convivial et une ambiance au travail ludique sont toujours appréciables mais ne sont pas suffisants pour améliorer fondamentalement les conditions de travail et répondre à la diversité des besoins des salariés.
L’évolution de l’acronyme QVT (qualité de vie au travail) vers la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) témoigne de la volonté de recentrer les réflexions et évacuer les sujets “happywashing”.
La QVCT nécessite plutôt de faire l’objet d’une vraie politique qui s’appuie sur :
- Une conviction de l’importance de la QVCT,
- Une ouverture au changement,
- Une volonté d’impliquer toutes les parties prenantes (cf idée reçue n°3),
- Le pilotage stratégique d’un plan d’actions collectivement réfléchi et défini.
Idée reçue n°3 : La QVT, c’est l’affaire des RH
Améliorer la QVCT, c’est améliorer l’expérience collaborateur, axe privilégié des Ressources Humaines. Pour autant, la QVCT ne repose pas sur une poignée de personnes, c’est une démarche d’entreprise qui implique toutes les parties prenantes.
Tous les acteurs du dialogue social en entreprise -RH, instances représentatives du personnel et Directions- sont concernés par la QVCT. Les négociations annuelles obligatoires (NAO) sont l’opportunité d’échanger, de réfléchir et définir des actions concrètes pour agir véritablement sur le travail et prendre en compte la diversité et la réalité des besoins.
D’autre part, en phase de déploiement de la démarche QVCT, les managers jouent particulièrement un rôle central, de par leur position d’intermédiaire entre équipe et direction au quotidien, pour faciliter la mise en place de bonnes pratiques, contribuer aux réflexions et décisions et manager le travail en accord avec les principes QVCT.
Enfin, quid de la responsabilité individuelle dans sa propre QVCT ? Elle reste essentielle : la meilleure des politiques de QVCT ne peut se substituer à un ensemble d’actions personnelles pour se sentir aligné(e) avec son travail, au clair sur ses priorités personnelles et professionnelles, en forme (physiquement et mentalement) mais aussi exprimer ses attentes et besoins. Chacun(e) étant également acteur(trice) au sein de l’entreprise et contribuant au collectif.
La QVCT un sujet qui tient à cœur de la coopérative UpCoop
Progresser collectivement et favoriser l’implication et l’engagement du plus grand nombre sont les effets positifs d’une démarche de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). Pour la coopérative UpCoop, qui place l’humain au cœur de l’économie, cela sonne comme une évidence et a motivé le souhait de créer une page linkedin dédiée à la qualité de vie au travail.
Pour fêter les 50 000 abonnés, nous partageons avec vous nos conseils, sur 5 thématiques, et les solutions à votre disposition pour cultiver une bonne QVCT et maintenir l’engagement des salariés sur le long terme.
Télécharger l’infographieIdée reçue n°4 : Les petites structures ne sont pas concernées par la mise en place d’une démarche QVCT
Améliorer les conditions de travail, préserver la santé physique et mentale des collaborateurs et donner du sens au travail ne sont pas la panacée des grandes entreprises. Toutes les structures, quelle que soit leur taille, sont concernées et peuvent agir à leur échelle. Le vrai sujet pour une petite entreprise est de mettre en place une démarche adaptée à ses moyens et ses enjeux de qualité de vie au travail.
Comme ont pu le faire les lauréats du Trophée Quali’Vie, qui récompense les bonnes initiatives QVCT des chefs d’entreprise de l’Artisanat du Commerce de Proximité et des Professions Libérales, se mobiliser, faire un état des lieux et choisir un axe à améliorer est déjà une première étape. Les sujets à explorer peuvent être :
- La santé au travail,
- Le développement professionnel,
- Les relations au travail et le climat social,
- L’égalité professionnelle,
- Le contenu et l’organisation du travail,
- Le management et l’engagement.
Idée reçue n°5 : La mise en œuvre d’une démarche QVT nécessite des compétences spécifiques
Réussir une démarche QVCT repose fondamentalement sur l’appropriation des principes et enjeux de la QVCT et sur la conviction de son importance. L’ouverture au changement, c’est-à-dire la capacité à accepter et déployer de nouvelles façons de travailler est également indispensable pour contribuer au bien-être et à la performance.
De façon plus opérationnelle, pour entrer en mode projet, il est tout à fait possible de s’appuyer sur les compétences dont dispose l’entreprise, en les consolidant si besoin. Celles-ci sont souvent déjà disponibles car beaucoup de structures ont en effet déjà pu expérimenter la mise en place d’un projet stratégique. La mise en place d’un comité de pilotage bien défini et incluant la Direction, les RH et les représentants du personnel et s’appuyant sur la contribution des managers et des collaborateurs est également fort utile. Chacun pouvant apporter son expertise et son angle de vue.
Les solutions Up au service de la QVCT et du pouvoir d’achat
La coopérative UpCoop conçoit des solutions de paiement et des services à utilité sociale et locale qui donnent aux entreprises, aux CSE, aux collectivités et pouvoirs publics les moyens d’améliorer le pouvoir d’achat et la qualité de vie des salariés et des populations au cœur des territoires.