Autorisé depuis 2014 dans l’Hexagone, le titre restaurant sous forme de carte restaurant s’est généralisé dans les portefeuilles des salariés français.
Créé il y a près de 55 ans par l’industriel Jacques Borel, le titre restaurant passe désormais à la vitesse supérieure grâce à sa dématérialisation. Jusqu’à présent, la plupart des salariés reçoivent des chèques papier sur lequel est inscrit un montant fixe. Un système pas toujours très pratique quand le montant de son déjeuner ne correspond pas à celui inscrit sur ses titres en papier. Résultat, le client reçoit alors de la part de chaque commerçant un avoir, où il doit faire l’appoint avec un autre moyen de paiement, le rendu de monnaie sur un chèque déjeuner étant une pratique interdite.
Des désagréments désormais oubliés avec la carte restaurant !
Elle fonctionne comme une carte bancaire classique valable durant trois ans et possédant un code à quatre chiffres. Ces cartes permettent aux salariés de pouvoir payer au centime près leurs repas, dans une limite de 19 euros de dépenses par jour. Mais terminé en revanche les petits arrangements avec son boulanger le dimanche matin pour payer ses croissants en titres restaurant papier. La carte n’est pas utilisable les dimanches et jours fériés, sauf dérogation de l’employeur.
Une simplification qui ne concerne pas uniquement le client, mais aussi les services de ressources humaines des entreprises. Ces derniers n’ont plus besoin d’estimer chaque mois le nombre de titres restaurant qu’ils ont à commander pour leurs salariés, et à distribuer physiquement des carnets. Désormais, ils peuvent gérer et recharger à tout moment le solde de chacune des cartes restaurant des collaborateurs. Pour les restaurateurs, le travail administratif leur est également simplifié. Ils n’ont plus à remplir de longs bordereaux. Et pour accélérer la mise en place de la carte restaurant, certains émetteurs n’ont pas hésité à pratiquer des commissions moins élevées sur chaque paiement par carte par rapport à celui papier.
Le fait que cette carte soit une carte de paiement classique, une MasterCard techniquement, apporte quelques avantages que l’on n’avait pas forcément envisagés. En général, le commerçant n’a pas besoin de savoir que vous utilisez une carte UpDéjeuner, il suffit d’indiquer un paiement par carte. Comme on le verra dans la partie suivante, ce n’est pas toujours aussi simple, mais il y a des cas où les titres restaurants n’étaient pas acceptés.
Ce moyen de paiement est autorisé en tant que tel depuis un décret qui date de mars 2014.
Avant cette date, il n’était ni interdit, ni permis. Le système a donc mis un peu de temps avant de s’imposer, d’autant que certains commerçants affiliés aux titres restaurant ont longtemps accepté uniquement le paiement papier au détriment du dématérialisé. De plus, certaines entreprises laissent encore le choix à leurs salariés entre les chèques papiers et la carte restaurant. D’autres décident d’imposer le paiement dématérialisé à tous leurs collaborateurs.