Après un printemps explosif autour de la réforme des retraites, l’agenda social de la rentrée s’annonce aussi riche en sujets de discussion. Au programme, notamment, les questions des conditions de travail et du pouvoir d’achat. Les CSE et élus du personnel peuvent, au sein de l’entreprise, soutenir les collaborateurs face à ces sujets majeurs.
L’évolution des conditions de travail en conséquence de la réforme des retraites
L’adoption de la réforme des retraites fin mars est loin d’avoir réglé bien des sujets de discussion sur les conditions de l’allongement du temps de travail. L’intersyndicale et le gouvernement se préparent à les négocier cette rentrée. Parmi les points qui seront abordés, la pénibilité du travail, la gestion de carrières professionnelles plus longues, mais aussi celle de l’employabilité des seniors. En effet, en 2021, le taux d’emploi des Français de 55 à 64 ans était de 56 %, selon la Dares(Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques). C’est sous la moyenne européenne de 60 %.
Or, la proposition d’instauration d’un « index senior » dans les entreprises, évoquée lors des débats sur la réforme des retraite, a été censurée par le Conseil constitutionnel tout comme la visite médicale des 60 ans ou le CDI senior. Nul doute qu’elles reviennent à la table des négociations. Tout comme le compte épargne temps universel. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce CET viserait à permettre de cumuler congés ou RTT non posés, tout au long de sa carrière, pour en profiter plus tard ou les transformer en complément de rémunération.
Autant de sujets liés aux conditions de travail que les représentants du personnel vont devoir interroger et négocier au sein des entreprises, dans l’intérêt du plus grand nombre, en cette rentrée sociale.
Inflation et pouvoir d’achat au cœur des préoccupations
La rémunération, le pouvoir d’achat, sont sans aucun doute l’un des sujets qui préoccupent les Français en cette rentrée. En juin, selon un sondage Ifop sur l’inflation et le moral des Français, 56% affirmaient avoir des difficultés à vivre avec ses revenus mensuels. C’est 7 points de plus que six mois plus tôt. Plus inquiétant, 31 % déclarent qu’il leur reste en général moins de 100 € sur leur compte en banque le 10 du mois. En conséquence, ils se doivent de faire des choix. 58% d’entre eux ont réduit leurs dépenses alimentaires. Mais les premières dépenses à être éliminées sont celles concernant le bien-être : ainsi, 40% des Français résilieraient en premier s’ils le pouvaient serait leur abonnement à une salle de sport (40 %).
C’est un des nombreux points sur lesquels les élus des Comités Sociaux Economiques (CSE) et représentants du personnel peuvent soutenir les salariés. L’une des attributions du CSE est d’améliorer le bien-être et les conditions de vie et de travail des collaborateurs dans le cadre des activités sociales et culturelles (ASC) proposées.
Les coups de pouce des CSE au pouvoir d’achat
De nombreux avantages sociaux sont à disposition des CSE pour soutenir le pouvoir d’achat :
- En lien avec la Direction des Ressources Humaines et lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), le CSE peut négocier la mise en place du titre restaurant, l’avantage social préféré des Français qui apporte pouvoir d’achat et qualité de vie au travail.
- Les chèques cadeaux ou bons d’achat restent plébiscités par les salariés. D’autant qu’il sont exonérés de cotisations, dans le respect des événements reconnus par l’URSSAF : naissance ou adoption, mariage ou pacs, départ en retraite, fête des mères et pères, rentrée scolaire, Noël adultes, Noël enfants, Sainte Catherine et Saint Nicolas.
- Les chèques cultures constituent, eux aussi, un coup de pouce non négligeable au pouvoir d’achat. Contrairement aux chèques-cadeaux, aucune limite de montant n’est imposée par la loi pour bénéficier d’une exonération de cotisations.
- Autre possibilité d’aider les collaborateurs au quotidien et de soutenir leur pouvoir d’achat : les chèques emploi service universel (CESU) préfinancés. Ils permettent de rémunérer les services à la personne (ménage, garde d’enfants, jardinage, soutien scolaire…) et favorisent l’équilibre vie pro/vie perso. L’entreprise ou le CSE peut l’acheter pour le remettre gratuitement ou vendu à un prix inférieur à sa valeur au salarié bénéficiaire. Chaque entreprise peut établir les conditions sous lesquelles un salarié peut en bénéficier. Les CESU préfinancés ne sont pas soumis aux cotisations sociales dans la limite d’un plafond annuel de 2301 euros.
- Dans le cas du sport, cela peut passer par un remboursement (total ou partiel) des abonnements et licences sportive, des abonnements à tarifs négociés dans une ou des salles de sport ou la proposition de cours collectifs dans l’entreprise. L’employeur peut également soutenir la pratique sportive en offrant des chèques sport & loisirs.
On le voit, les CSE ou élus du personnel ont de nombreuses cartes à jouer pour soutenir les salariés face à leurs inquiétudes. Pour simplifier la gestion de toutes ces aides, le CSE peut opter pour une solution qui regroupe tous les avantages sociaux des salariés : UpOne.
Vous êtes fraîchement élu, déjà en poste ou en lice pour les prochaines élections ?
Dans tous les cas, être élu du Comité Social et Économique implique de grandes responsabilités.
UpCoop aux côtés des CSE
Depuis presque 60 ans, la coopérative UpCoop accompagne les CSE et élus syndicaux pour améliorer les conditions de travail et de vie des salariés et contribuer au dialogue social : pouvoir d’achat, accès à la culture, aux sports et aux loisirs, communication auprès des salariés, outils de gestion.