À l’occasion de la semaine du goût, la coopérative UpCoop, créatrice du titre restaurant UpDéjeuner , met le projecteur sur son partenaire Bleu-Blanc-Cœur, qui fête ses 22 ans en 2022 et avec lequel il met en place des actions communes autour de valeurs humaines et sociétales fortes et partagées : accessibilité au plus grand nombre à une alimentation de qualité.
Mise à jour en octobre 2024
La SCIC Bleu-Blanc-Cœur en bref
Au cœur du cheminement de la démarche « Bleu-Blanc-Cœur « , que l’on retrouve sur plus de 2500 emballages de produits du petit producteur jusqu’aux grandes distributions, les pères fondateurs ont porté l’ambition de promouvoir une alimentation respectant la chaîne alimentaire, depuis la production de végétaux jusqu’au consommateur. “ Consommer des produits Bleu-Blanc-Cœur revient à consommer des produits vertueux sur l’ensemble de la chaîne”, explique Bernard Schmitt.
Ancien médecin hospitalier spécialiste des maladies métaboliques et passionné par la question du lien entre nutrition et santé, Bernard Schmitt a apporté à Bleu-Blanc-Cœur une approche médicale et scientifique complémentaire à celles des deux autres co-fondateurs : Pierre Weill (ingénieur agronome), et Jean-Pierre Pasquet (éleveur de vaches laitières). Bleu-Blanc-Cœur est né dans un contexte de recherche scientifique où Jean-Pierre Pasquet et Pierre Weill s’interrogeait sur l’imbrication entre qualité de l’environnement, celle de l’alimentation et notre manière de vivre.
Mais d’où vient ce nom ?
On pourrait penser que le nom” Bleu-Blanc-Cœur” vient de “Bleu Blanc Rouge” mais ce n’est pas le cas. “Le bleu pour la jolie fleur bleue de la graine de lin. Le blanc pour la transparence en termes de recherches scientifiques. Avec plus de 5000 analyses par an sur ses produits, fort de 5 études cliniques et près de 400 publications, Bleu-Blanc-Cœur a un socle scientifique très solide. Le cœur pour la prévention et la santé des écosystèmes : Terre, animaux et hommes. » explique Bernard Schmitt.
Du statut d’association au statut de SCIC
Lors de son assemblée générale du 30 mai 2024, la démarche collective de qualité Bleu-Blanc-Cœur s’est transformée en SCIC ou Société Coopérative d’Intérêt Collectif, affirmant ainsi sa volonté de s’ancrer définitivement dans l’économie sociale et solidaire (ESS).
En savoir plus sur les enjeux du changement de statut de Bleu-Blanc-Cœur
La qualité de l’alimentation au cœur de la démarche
L’histoire de Bleu-Blanc-Cœur commence par des interrogations et discussions entre Pierre Weill et Jean-Pierre Pasquet sur la différence de qualité entre le beurre produit en hiver et au printemps, à partir du même lait. Au printemps celui-ci est en effet beaucoup plus tendre et tartinable.
C’est dans ce contexte qu’a été mené une première étude clinique en 1999, par l’Institut National de Recherche Agronomique (l’INRAe). Celle-ci a démontré que le beurre de printemps était beaucoup plus riche en Oméga 3 que celui d’hiver. Or, cet apport en Oméga 3 dépend de l’alimentation des vaches fournissant le lait. La démonstration est ainsi faite, qu’à l’image des êtres humains, l’alimentation proposée aux animaux d’élevage influe sur la qualité des produits transformés qui en découlent. Car les animaux, comme les humains, ont un besoin capital d’apports en Oméga 3, qui sont indispensables à la vie et présentent de nombreux bienfaits : immunité, meilleure lactation, résolution de problèmes de fertilité, meilleur état de santé.
À cet effet, pour pouvoir espérer obtenir un lait naturellement plus dense en Oméga 3 toute l’année, l’alimentation des vaches était à revoir. C’est ainsi que ces chercheurs ont identifié la graine de lin, une des sources végétales la plus riche en Oméga 3 et l’ont proposé en complémentation de la ration alimentaire des animaux. Les chercheurs ont montré que cette amélioration de l’alimentation des animaux influençait ensuite directement le bon métabolisme des humains. “ On a fait une étude permettant de comparer le plasma et les globules rouges des consommateurs d’un régime riche en Oméga 3 par rapport à un régime pauvre en Oméga 3. Il n’y a aucun doute possible, on a quasiment multiplié les oméga 3 par 2 ½ chez les consommateurs de produits riches en Oméga 3” explique Bernard SCHMITT.
L’indispensable respect de l’environnement
La SCIC met un point d’honneur à promouvoir des élevages respectueux de l’environnement, en mettant l’accent sur des choix d’alimentation plus respectueux de la Terre, comme l’herbe, la graine de lin, la luzerne ou le lupin. Avec Bleu-Blanc-Cœur, les animaux reçoivent une alimentation végétale diversifiée, avec des graines produites en France, sans huile de palme et dont le recours au soja importé est limité, ce qui réduit l’empreinte environnementale de l’élevage.
Résultat : 20 % d’émissions carbone en moins* pour les produits laitiers, œufs, volailles par rapport aux produits conventionnels. (*Selon méthodologie de référence Agribalyse.)
“Finalement la santé du sol entraîne la santé des végétaux, qui entraîne à son tour la santé des animaux, et qui résulte en des produits nutritionnellement et environnementalement bons pour les hommes. In fine, nous sommes arrivés au concept d’ « une seule santé » (One health). C’est cet objectif de santé unique qui est notre point fort affirme Bernard Schmitt.
La démarche éco méthane de Bleu-Blanc-Cœur
Aujourd’hui, le méthane rejeté par les bovins représente plus de 50% des gaz à effet de serre émis sur une exploitation laitière. Ce chiffre fait du troupeau le premier poste émetteur de gaz à effet de serre. Or, le méthane est un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant pour le réchauffement climatique que le CO2. (D’après l’INRAe)
Conscient du danger que cela représente pour notre planète, Bleu-Blanc-Cœur a développé la démarche Eco-Méthane avec de 2 objectifs en ligne de mire :
- Diminuer les émissions de méthane
- Mesurer la quantité de méthane non émise par ces vaches laitières.
Découvrir la démarche Eco-méthane de Bleu-Blanc-Cœur
Les études menées par Bleu-Blanc-Cœur ont montré qu’il y avait une relation directe et linéaire entre l’augmentation de la teneur du lait en Oméga 3 et la diminution des émissions de méthane par le troupeau. (Protocole reconnu par l’ONU). Des analyses régulières de la teneur du lait en Oméga 3 permet ainsi de mesurer la quantité de méthane non émise.
Ces résultats sont comptabilisés sur un compteur permettant d’évaluer à la fois la diminution des GES et le gain en Oméga 3 de l’exploitation. En 2021 cela représentait au total : 800 éleveurs engagés, 14 285 analyses de lait soit 29 par jour, un taux de réduction moyen de 10,9% par exploitation soit 23T de CO2.
Une démarche gage d’une alimentation saine
Bien que la démarche Bleu-Blanc-Cœur soit née sur des questionnements autour du lait et du beurre, la filière ne concerne pas que ces aliments mais couvre plusieurs catégories de produits, telles que la viande (bœuf, porc, volaille, lapin…), les œufs, le poisson, les biscuits, le fromage, le pain, la farine, les pâtes, la charcuterie…
Au-delà d’un gage de qualité, l’association s’engage sur la transparence des produits et leurs méthodes de production. “ Notre objectif depuis 20 ans, c’est de mener d’une part une démarche de responsabilisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, et d’autre part d’assurer la transparence de nos recherches scientifiques menés au sein du Conseil scientifique de Bleu-Blanc-Cœur”
“Lors de notre première étude, nous avons comparé les bienfaits de cette alimentation Bleu-Blanc-Cœur par rapport à une alimentation témoin standard. Outre l’impact sur le nutritionnel et environnemental, c’est avec beaucoup de satisfaction que nous avons démontré que tous nos produits, sans exception, ont été reconnus bien meilleurs sur le plan du goût et de leur présentation que les produits dit standards. Finalement, nos produits répondent parfaitement aux besoins des consommateurs d’un point de vue organoleptique, environnemental et nutritionnel. ”ajoute Bernard Schmitt.
Avec 910 adhérents institutionnels, 25 salariés, 2500 produits commercialisés, portant le logo Bleu-Blanc-Cœur, qui représente actuellement 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit 65 % de plus qu’en 2002, à la création de l’association) et un modèle qui s’exporte à l’international, l’association contribue pleinement à la préservation des écosystèmes (de la Terre, des animaux et des hommes), et à la transition écologique et sociologique nécessaire à notre planète.
Les RDV alimentation & bien-être de la coopérative UpCoop
Sensibiliser et informer fait partie des actions communes menées par Bleu-Blanc-Cœur et UpCoop et se concrétise notamment par un podcast « RDV alimentation & bien-être ».
- Episode 1 : « Mieux manger pour mieux travailler »
- Episode 2 : « Sommeil, alimentation et bien-être »
- Episode 3 : « Réduire son stress grâce à l’alimentation »
- Episode 4 : « Alimentation & environnement – point de vue des consommateurs »
- Episode 5 : « Alimentation & environnement – point de vue des restaurateurs et chefs engagés »
- Episode 6 : « Alimentation & environnement – point de vue des producteurs »
- Episode 7 : « Alimentation et engagement »